article de Notrodomus.fr
(26 Novembre 2009)

Lilibricole: l'école des femmes bricoleuses

Installé depuis juillet dernier dans ses locaux, Lilibricole propose des cours de bricolage qui s'adressent spécifiquement aux femmes. Nostrodomus a suivi l'un des cours « best-sellers Â» de l'atelier : le B.A-BA de l'électricité.

Dans l’atelier Lilibricole, pas de cloche qui sonne, ni de tableau noir. Pourtant, on se croirait dans une salle de classe, un premier jour d’école. Les étagères (roses, évidemment) exposent quelques livres tels que « Le bricolage pour les nuls » ou « je bricole sans mon homme ». De l’autre côté, des trousses Lilibricole ou des "kits de survie de la bricoleuse", sont en vente. Dans cet atelier aux murs taupes et roses bonbon, pas de règle stricte ni de sanction mais la particularité d’enseigner l’essentiel du bricolage… aux femmes.

Autour d’une grande table en bois, sept élèves sont assises, attendant les premiers mots de leur professeur. En attendant les retardataires, elles font brièvement connaissance. Les trois dernières élèves entrent tour à tour dans l’atelier et viennent prendre place discrètement autour de la table. L’assemblée au complet, le professeur, vêtu d’un tablier gris à l’effigie de Lilibricole, ouvre la séance. « Bonjour, je m’appelle Maxime André, je suis artisan du bâtiment en électricité ». Et la matière qu’il enseigne ce matin : « le B.A-BA de l’électricité  ». L’ambiance se veut conviviale : sur la table, thé, café et bonbons sont à la disposition des « invitées ».

Au programme de la matinée : décryptage du disjoncteur et du boîtier électrique, familiarisation avec les prises, les dominos et les interrupteurs. « En 1h30, nous ne pouvons pas tout traiter, explique Marie Davideau, fondatrice de Lilibricole. Il s’agit d’enseigner les basiques sur chaque domaine de la maison pour que les personnes puissent approfondir d’elles mêmes ensuite. Nous faisons du débroussaillage ».

Drôles de dames :

Le cours commence par un tour de table. Chaque femme explique ce qui l’a motivée à participer à ce cours. Pour la plupart, il s’agit « d’apprendre l’essentiel pour pouvoir se débrouiller toute seule Â» "faute" d’homme à la maison ou par l’envie de faire soi-même. Si certaines avouent « avoir deux mains gauches Â», d’autres en revanche se sont déjà essayées à quelques petits travaux. Mais elles préfèrent être sûres d’appliquer la bonne méthode « avant de tout faire exploser ! Â».

Maxime André se dirige vers le disjoncteur, situé dans l’entrée de l’atelier. Ses élèves le rejoignent en cercle. Cahier et crayon en main, elles écoutent attentivement leur professeur. Après avoir expliciter les notions de triphasé, de disjoncteur différentiel, il emploie des mots simples pour rester compréhensible face à son auditoire. « S’il n’y a pas de disjoncteur similaire à celui-ci (ndlr à levier), ce sera un gros bouton qu’il faudra tourner  Â».
Ici, pas de complexe. Toutes les questions sont permises. Mais ce qui intéresse surtout les élèves, c’est de résoudre leurs problèmes électriques quotidiens. Pour l’une, c’est un grésillement dans l’appartement, pour une autre une lampe qui s’allume en décalé. Et pour chaque cas, l’assemblée tente de résoudre ensemble le problème, jusqu’à ce que l’enseignant vienne distiller ses conseils. Interrogations, explications, démonstrations et travaux pratiques ont ponctué ce cours.

 Â« Quand il y a un bruit de fond, il vaut mieux appeler un électricien quand même ! Â» conseille-t-il en premier lieu. Puis il liste plusieurs possibilités à l’origine du problème. Différentes étapes que son élève s’empressera de tester en rentrant chez elle avant d’appeler un électricien. « Quand je raccorde mon applique, il y a toujours un fil rebelle, c’est normal ? Â» Pour ce cas ci, qui semble commun à plusieurs femmes du groupe, Maxime André confie une petite astuce. «  Torsadez et pliez le fil. Mais s’il y a le moindre fil qui ressort tout est à refaire Â» avertit-il en souriant.

Un truc de filles :

Pour aider ses élèves à prendre confiance en elles, l’enseignant les pousse à réaliser quelques exercices de base, sur une borne explicative : dévissage de prises, démontage d’interrupteurs, etc. L’atelier a créé ce pavé tournant pour montrer et mettre en pratique les données du cours. Sur l’une des faces, un tableau électrique que Maxime dévisse. « En général, il ne faut pas l’ouvrir soi-même Â», argue-t-il avec un sourire. Mais cela lui permet de mieux faire comprendre les raccords : « Le fil jaune ou vert pour la terre, le fil bleu pour le neutre et toutes les autres couleurs pour la phase  Â» dicte le professeur.


Jusqu’ici tout le monde suit. Mais attention, le cours d’électricité se transforme en cours de physique, avec comme premier énoncé «  p = Ui  Â». Les filles notent les indications de leur prof, tout en s’interrogeant du regard sur le sens de cette formule. «  La puissance est égale au voltage multiplié par l’intensité Â», poursuit Maxime André, avec un exemple. Si j’ai 10 A et 230 V, je peux utiliser une puissance de 2300 W  Â». Les regards de son public s’éclaircissent devant cette explication. Les élèves comprennent désormais pourquoi les branchements en multi-prises sont déconseillés «  surtout pour le chauffage Â».
L’atelier se poursuit entre interrogations, explications, démonstrations et travaux pratiques. D’ailleurs, le cours prend petit à petit des allures de classe de « techno Â». « J’ai l’impression de retourner en troisième Â» murmurent certaines. Maxime André énonce un nouveau théorème : « Tout va et vient peut aller en simple… mais pas l’inverse Â». Puis, sur une feuille de papier, il dessine un schéma de circuit pour illustrer la notion de va et vient de certains interrupteurs. Les apprenties bricoleuses recopient soigneusement le schéma.

Et retour aux travaux pratiques avec le dénudage de fils, le raccords des prises, etc. Les élèves sont de plus en plus à l’aise, et se permettent même de confier leurs astuces de filles à l’enseignant, démuni de pince à dénuder. « Dans ce cas là, j’utilise un coupe-ongles, ça marche aussi très bien Â».

Déjà des fidèles :

Maxime André n’hésite pas à mettre ses élèves au défi. Si l’une l’interroge sur la manière de faire, le professeur répond « honneur aux dames Â». La méthode est porteuse, l’élève peu à l’aise, se met à la pratique, guidée par son professeur. Pendant ce temps, les autres élèves observent et prennent des notes. « On ne vous met pas la pression en vous regardant faire ? Â» s’exclame l’une d’entre elles. La classe se met à rire, apportant soutien et détente à l’élève qui teste pour les autres.

Plus le cours avance, plus les filles prennent de l’assurance. Certaines se mettent même à chahuter, discutant discrètement pendant les explications de leur enseignant. C’est l’une des conséquences de cet atelier. Au delà de la convivialité, certains liens se tissent. Plusieurs femmes se connaissent déjà, elle se sont rencontrées lors d’un précédent cours. Vers la fin de celui-ci, différents groupes se sont formés. Certaines parlent de la protection sur les prises « pratiques pour les enfants Â», d’autres déplorent le jaunissement de celles-ci, d’autres encore évoquent une expérience commune des prises qui s’arrachent lors du passage de l’aspirateur.

Le cours fini, chacune repart satisfaite de ce qu’elle aura appris. Au guichet, certaines ont même décidé de prendre la carte des cinq cours, valable sur un an. Un engouement qui surprend et satisfait la fondatrice de l’atelier. Pendant ce temps, le prochain professeur se prépare pour son cours sur le parquet. L’effectif est plus faible, deux personnes assisteront au cours. C’est une première et pour cette raison, la fondatrice de Lilibricole compte observer la méthode de son enseignant, qui comme tous les autres est artisan. «  Ils m’apportent leur professionnalisme, je leur apporte ma pédagogie Â».

Rédigé par Hermeline Gouzerh

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